Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

association encrages

Vente d'illustrations au profit de l'accueil des personnes réfugiées!

5 Décembre 2019, 22:34pm

Publié par judithgueyfier.over-blog.com

Vente d'illustrations au profit de l'accueil des personnes réfugiées!

Avec notre association Encrages nous organisons une nouvelle vente d'illustrations solidaire au profit de l'accueil des personnes réfugiées.

Et oui! La situation des personnes exilées, des familles, des jeunes mineurs isolés, des enfants, dans notre pays ne s'arrange pas loin de là... 

Les lois et dispositions concernant le droit d'asile et le droit des étrangers ne cessent de se durcir. Les personnes souffrent. Les associations de terrain ont besoin d'argent...

Tous les bénéfices de cet événement festif et solidaire seront reversés à ces associations :
SOS Méditerranée
Paris d'Exil
Les Midis du Mie
P'tits Dèjs Solidaires

200 illustrateurs et illustratrices offrent des images pour la plupart inédites au format A5, qui seront vendues à prix libre à partir de 45€.

Programme
De 16h30 à 18h30 : ateliers (gratuits sur inscription)
18h30 : vente des illustrations de 200 illustrateurs solidaires
de 20h à 22h : bal avec DJ Bonjour et The file and the Couine

Les associations bénéficiaires seront présentes, ainsi que Dessins sans Papier pour la vente de leurs livres.

Infos pratiques et galerie des images offertes ici : 

Voir les commentaires

Quand on ne peut pas dessiner.

9 Janvier 2019, 22:08pm

Publié par judithgueyfier.over-blog.com

Aujourd'hui, j'ai pris mon carnet et ma trousse, déterminée à dessiner ce qui se passe devant le DEMIE. Pour raconter, montrer. Mais je n'ai pas dessiné, enfin j'ai commencé, mais il y avait trop de peurs, trop de questions, de besoin de parler... Ce n'est pas la première fois que cela m'arrive depuis que je dessine sur ce terrain là, celui du rejet, du cynisme, de la maltraitance. Carole Chaix et Anouk Migeon ont vécu la même chose, au même endroit. C'est trop en fait, ce qui se passe, sous nos yeux, dans les échanges, et il devient compliqué parfois, de dessiner, malgré tout.

Ce matin, j'ai rejoins la maraude des Midis du Mie, association qui apporte son aide aux Mineurs Isolés Étrangers (informations, repas, hébergement d'urgence).

J'y suis allée pour apporter des fournitures chaudes (grâce aux dons fait à Encrages) et dessiner pour raconter.

Arrivée trop en avance, je m'engouffre dans le café du coin, je regarde les mineurs isolés déjà là, qui attendent devant le DEMIE.

Le DEMIE est un service de la Croix Rouge, qui évalue les jeunes sur leur histoire, et est en charge de déterminer leur minorité pour la Mairie de Paris. Si ce service évalue un jeune comme étant mineur, il sera alors protégé par l'Aide Sociale à l'Enfance. Si on le déclare majeur, il est "rejeté", et se retrouve à la rue.

Pour rappel un enfant de nationalité française ou étrangère a le même droit à être protégé.

Entre dans le café un gamin, grelottant.
Il a des yeux immenses et grands ouverts, d'une étrange façon.
Si je devais dessiner des yeux effarés, effrayés, ce seraient ceux là.
Il commande un café, et s'assoit à côté de moi.

Très vite on discute, il est arrivé à Paris le 31 décembre, il vient se présenter au DEMIE pour la première fois.

Il parle très mal français, il est perdu. Il a 15 ans.

La suite est à lire ci dessous, avec les mot d'Avril des Midis du Mie.

Ce soir Amara est dans un gymnase glacé, il ne comprend pas sa situation, il me supplie de ne pas le laisser là bas.

 
 
 
 
Quand on ne peut pas dessiner.

Texte de Avril, des Midis du Mie

"« Mais madame, pourquoi ils nous mettent là ?? Tu peux m’aider ? Je peux pas rester là s’il-te-plaît ». J’ai tellement de mal à trouver une réponse. Je ne peux pas aider. Le jeune homme qui me parle, 15 ans, maigre comme un clou, grelotte de froid. Il a été « mis à l’abri » en attente d’évaluation de sa minorité (dans un mois). Comparé à ceux qui sont rejetés à la rue sans même un entretien, ou juste après une seule nuit, il est « chanceux ». Et pourtant.

Des dizaines de jeunes sont actuellement « mis à l’abri » dans des gymnases mal ou pas chauffés, il y fait très froid. Les lits au sol sont minuscules, les couvertures très fines. On les envoie manger à l’autre bout de la ville, parfois sans ticket, ils arrivent tard, il n’y a plus rien. Le matin, tôt, avant 8h, on les met dehors. Ils ne peuvent pas revenir avant le soir. Ils sont peu vêtus, les chaussures sont trouées, ils n’ont d’autre solution que d’arpenter les rues jusqu’au soir. Souvent, ils ne savent pas lire. Très jeunes, ils n’ont aucune ressource pour se mettre à l’abri.

Ce soir d’autres continuent à appeler les bénévoles pour qu’on ne les laisse pas là-bas, où il fait presque aussi froid que dehors, où l’on doit dormir par terre. Ces jeunes rêvaient d’être admis, de mettre au moins un pied dans une procédure de reconnaissance. Il faut y aller très fort pour qu’ils veuillent à ce point en partir.

Evidemment la question taraude : POURQUOI ? L’une des plus riches capitales de l’Europe n’aurait donc pas les moyens de donner des couvertures correctes à ces ados que nous prétendons, pourtant, les chanceux, « accueillir » ? De chauffer un abri ? D’offrir des chambres plutôt que des gymnases ? Quelle raison politique initie ces décisions ?

Toujours est-il que ce matin, les gamins sont tous gelés, qu’ils soient à la rue ou « mis à l’abri », donc.

Nous distribuons les dons offerts par l'association Encrages (merci !!) : bonnets, gants, tours-de-cou, chaussettes, sweats en polaire : c’est la ruée, mais chacun peut avoir son vêtement ou accessoire bien chaud. Judith, qui apporte le don, voulait croquer la scène au crayon, mais elle est happée par le flot des sollicitations et, avec nous, écoute, note, conseille. Trois nouvelles bénévoles, après un petit moment de perplexité face au nombre et à l’état des gamins, Alice, Marine et Anne, retroussent leurs manches. Elles aussi ont apporté blousons, chaussettes, pulls, bienvenus avec ce froid. Tout part très vite, on doit agir rapidement pour ne pas être débordées et, surtout, donner les articles à ceux qui en ont le plus besoin.

Nous ne sommes pas trop à 5 ce matin, face à la soixantaine de jeunes, que le thé bien sucré, les gâteaux et les fruits réconfortent un peu. On sent l’épuisement, la colère, l’incompréhension. Nombreux sont ceux qu’on a « mis à l’abri » une nuit, mais sans aucun papier de RDV ou de refus, leur disant « reviens demain ! ». Nombreux sont aussi les refusés, que nous orientons vers des associations et à qui nous recommandons, surtout, de revenir nous voir.

A l’abri derrière leurs murs, les personnels de La Croix-Rouge continuent à faire entrer les MIE au compte-goutte. Reviens demain… Cet après-midi… plus tard…
Quel enfer."

Avril.

Pour aider les Midis du Mie, c'est ici :

Voir les commentaires

Marraine de la Nuit de la Lecture, un an après avoir dit non.

19 Décembre 2018, 16:49pm

Publié par judithgueyfier.over-blog.com

Marraine de la Nuit de la Lecture, un an après avoir dit non.

Il y a un an, Céline Léger-Danion, conseillère de Françoise Nyssen chargée du livre et de la lecture, m’appelait pour me proposer d’être Marraine de la Nuit de la Lecture 2018, aux côté de Daniel Pennac comme Parrain.

Gast!

 

J’ai chaud, j’ai froid, j’en tombe à la renverse!

 

La conseillère de la Ministre de la Culture m’explique pourquoi, comment j’ai été choisie.

 

Elle me parle peu de mon travail, et me dit que j’ai été remarquée  “parce qu’active sur le terrain, notamment auprès des migrants”

 

Et là catastrophe, tout fout le camp.

 

Je lui ai donc répondu très calmement :

 

“Vous savez, dans toutes nos actions avec notre association Encrages, nous dénonçons la politique du gouvernement en la matière!”

 

Réponse : “Ah bon, ah, ça peut être un problème…”

 

Silence et étonnement mutuel.

 

Je demande à avoir plus d’info sur ce rôle de marraine, et demande du temps pour réfléchir.

 

Quelques jours plus tard, j’ai un coup de fil de la chargée de com’ de la Ministre.

A qui je dois rappeler que je ne me suis pas décidée, puisqu’elle me remercie d’emblée d’avoir accepté. Elle me donne plus de détails sur ce rôle de Marraine, les rendez vous, les choses à faire. Un passage télé à "La Grande Librairie" par exemple.

Je lui dis que je réfléchis, encore.

 

Je reçois alors un texto de la Ministre, qui me remercie d’avoir accepté.

 

Heuuu? Ils sont sourds au Ministère?

 

Je veux réfléchir, oui RÉFLÉCHIR!

 

Parce que j’ai la poisseuse sensation de ne pas avoir été choisie pour les bonnes raisons.

 

Si on m’avait appelé en me parlant de mon travail, de mes livres, j’aurais sûrement dit oui, mais si on fait appel à moi pour mes engagements militants, et bien c’est extrêmement compliqué!

 

Alors j’ai rendu cela très simple, j’ai refusé.

 

J’ai refusé qu’on utilise cet aspect de moi pour se donner bonne conscience. Je refuse d’utiliser cet engagement pour me faire de la publicité.

 

Un an après, je suis heureuse d’avoir fait ce choix.

Sur le moment, je suis passée par tous les états, entre flatterie et colère!

L'impression de laisser passer une grande opportunité professionnelle, l'impression de me trahir si j'accepte...

 

L’important dans tout cela, c’est la liberté.

La liberté de dire non.

 

Et la liberté de dire un grand oui, au prochain auteur, à la prochaine illustratrice qui sera choisie, je l'espère, simplement parce qu'on aime ses livres!

 



 

Voir les commentaires

Atelier « Autour des oiseaux »avec l’association Encrages

15 Décembre 2018, 21:18pm

Publié par judithgueyfier.over-blog.com

Atelier « Autour des oiseaux »avec l’association Encrages
Atelier « Autour des oiseaux »avec l’association Encrages

Notre association Encrages organise des ateliers mensuels à la Bibliothèque Louise Michel.

Ils visent à créer la rencontre à travers un atelier partagé.

Les participants ont construit leurs carnets, puis nous avons démarré l'atelier avec des feutres pinceaux, puis avec des pinceaux très fins et de l'encre de Chine.
Les participants ont construit leurs carnets, puis nous avons démarré l'atelier avec des feutres pinceaux, puis avec des pinceaux très fins et de l'encre de Chine.
Les participants ont construit leurs carnets, puis nous avons démarré l'atelier avec des feutres pinceaux, puis avec des pinceaux très fins et de l'encre de Chine.
Les participants ont construit leurs carnets, puis nous avons démarré l'atelier avec des feutres pinceaux, puis avec des pinceaux très fins et de l'encre de Chine.
Les participants ont construit leurs carnets, puis nous avons démarré l'atelier avec des feutres pinceaux, puis avec des pinceaux très fins et de l'encre de Chine.

Les participants ont construit leurs carnets, puis nous avons démarré l'atelier avec des feutres pinceaux, puis avec des pinceaux très fins et de l'encre de Chine.

Ensuite nous avons travaillé la couleur, testé la peinture acrylique.
Ensuite nous avons travaillé la couleur, testé la peinture acrylique.
Ensuite nous avons travaillé la couleur, testé la peinture acrylique.
Ensuite nous avons travaillé la couleur, testé la peinture acrylique.
Ensuite nous avons travaillé la couleur, testé la peinture acrylique.
Ensuite nous avons travaillé la couleur, testé la peinture acrylique.

Ensuite nous avons travaillé la couleur, testé la peinture acrylique.

Merci à Lamine, Christine, Mohamed, Ismael, Bernard, Solange, Mathilde, Sékouba, Hélène, Mamadou, Ibrahim et Saliou d’avoir partagé cet atelier « Autour des oiseaux », à la bibliothèque Louise Michel!

Voir les commentaires

Encrages à Montreuil

4 Décembre 2018, 17:12pm

Publié par judithgueyfier.over-blog.com

Photo : Eric Garaut

Photo : Eric Garaut

Le Salon du Livre et de la Presse Jeunesse à Montreuil nous a offert une magnifique carte blanche en trois temps.

Une exposition évolutive

Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut

Photos : Eric Garaut

Le salon du Livre nous a proposé une exposition hors cadre, sous la forme d'un affichage évolutif, comme un mur, dans la rue.

Il y a eu trois collages, étalé sur les 6 jours d'expo, selon trois types d'actions menées par Encrages :

-les affiches pour inviter à des moments festifs et solidaires

-des images militantes, pour dénoncer une situation, appeler à manifester...

-des"Regards", croquis de terrain, dessin sur le vif.

 

Chaque temps d'accrochage était aussi un temps de médiation pour parler avec le public.

Photo : Eric Garaut

Photo : Eric Garaut

Une soirée militante et festive

Ouverture de la soirée avec une poétique danse d'Aziz Boumedienne

Ouverture de la soirée avec une poétique danse d'Aziz Boumedienne

 « Ensemble! »

30 mètres de fresque collective, musique, poétique danse, lectures, théâtre, sérigraphie...

Magique!

Merci à :
Pour la poétique danse

Aziz Boumediene

Pour les lectures :
Raphaele Frier, Souleymane Mbodj, Cécile Roumiguière, Carole Saturno, Thomas Scotto, Lisa Bienvenu.

Pour les dessins en direct
Les dessinatrices et dessinateurs :

Géraldine Alibeu, Magali Attiogbé, Carole Chaix, Marc Daniau, Marielle Durand, Camille Garoche, Judith Gueyfier, Anouk Migeon, Nathalie Novi , Mohamed Sow, Roland Garrigue, Benjamin Chaud...

Pour la musique
Antoine Madet, Martin Cazals,Théo Morel et Thibaut Gueriaux

Pour la présentation du spectacle Kamel Zouaoui et Ariane Phytilis

Et pour l’extrait de leur spectacle « 50 », les deux comédiens, Siriki Traoré et Mohamed Kone.

Merci à Paris d’Exil et à leurs invités d’être venus!

Merci aux amis de l’Établi venu sérigraphier en direct leur passeport de la République de Nulle Part dessiné par Charlotte Sohm!

Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut
Photos : Eric Garaut

Photos : Eric Garaut

La fresque de 30 mètres a été ensuitée accrochée et exposée au Salon.

La fresque de 30 mètres a été ensuitée accrochée et exposée au Salon.

Une table ronde

Photo : Eric Garaut

Photo : Eric Garaut

Comment lutter aujourd’hui ?
Comment les acteurs et les actrices du monde du livre jeunesse utilisent leurs outils pour créer de l’accueil, de la solidarité et de la résistance dans une période de repli.

Présentation : Carole Chaix et Judith Gueyfier, illustratrices, Encrages.

Avec Lola Fitoussi de l’association Paris d’Exil
Magali Attiogbé, illustratrice
Ramona Badescù, auteure
Claire Sainton, bibliothécaire à Paris
Yann Patenotte, enseignant et membre du salon du livre de Grateloup

Carole Chaix a écrit et dessiné tout au long des échanges. Photo : Eric Garaut

Carole Chaix a écrit et dessiné tout au long des échanges. Photo : Eric Garaut

A la fin de la table ronde, une photo de famille a été proposé au public venu très nombreux, derrière une banderole peinte pour les personnes poursuivies pour des actes de solidarité envers des personnes migrantes.

Photo : Eric Garaut

Photo : Eric Garaut

Voir les commentaires

Salon du Livre et de la Presse Jeunesse à Montreuil

28 Novembre 2018, 22:09pm

Publié par judithgueyfier.over-blog.com

Salon du Livre et de la Presse Jeunesse à Montreuil

Je dédicacerais Comptines de Cajou et de Coco sur le stand de Didier Jeunesse le samedi 1er décembre de 10h30 à 12h.

Salon du Livre et de la Presse Jeunesse à Montreuil

Je dédicacerais mes albums chez Rue du Monde, le samedi 1er décembre de 12h à 14h et lundi 3 décembre de 14h à 17h.

Je signerai notamment mes derniers livres, de la collection Tip Tap : Tu voyages comment?, Tu habites où?, Tu ressembles à quoi?

 

Je participerais au débat organisé par Rue du Monde, lundi 3 décembre de 10h30 à 11h15.

"De l'autre côté du miroir : entre écoute du monde et cheminement solitaire, que se passe t-il dans la tête des créateurs?"

Avec Laurent Corvaisier, Kotimi, Pef, Sandra Poirot Cherif, Alain Serres, et moi!

 

Panneau de présentation de notre exposition à Montreuil, coeur d'Eléonore Zuber.

Panneau de présentation de notre exposition à Montreuil, coeur d'Eléonore Zuber.

Avec l'association Encrages, nous participons activement cette année au salon du livre à Montreuil.

Une exposition

Encrages, des images pour dire, crier, militer… et faire la fête !

Avec le SLPJ, Encrages propose de partager un mur d’images, issues de notre mobilisation : appels à réagir, affiches d’évènements festifs, illustrations pour crier l’horreur, affiches militantes qui dénoncent, reportages dessinés…

Trois accrochages successifs sont prévus avec des images d’illustrateurs solidaires et membres actifs d’Encrages.

Installation des images en collages et explications :

Mercredi 28/11 de 10h à 11h,
Vendredi 30/11 de 14h à 15h,
Dimanche 2/12 de 14h à 15h

Images de Nathalie Novi, Aurélia Fronty, Julia Chausson, Florie Saint Val, Anne Rouquette, Eléonore Zuber, Judith Gueyfier, Magali Attiogbé, Carole Chaix, Elisa Gehin
Images de Nathalie Novi, Aurélia Fronty, Julia Chausson, Florie Saint Val, Anne Rouquette, Eléonore Zuber, Judith Gueyfier, Magali Attiogbé, Carole Chaix, Elisa Gehin
Images de Nathalie Novi, Aurélia Fronty, Julia Chausson, Florie Saint Val, Anne Rouquette, Eléonore Zuber, Judith Gueyfier, Magali Attiogbé, Carole Chaix, Elisa Gehin

Images de Nathalie Novi, Aurélia Fronty, Julia Chausson, Florie Saint Val, Anne Rouquette, Eléonore Zuber, Judith Gueyfier, Magali Attiogbé, Carole Chaix, Elisa Gehin

Ensemble !

Soirée festive et solidaire, vendredi 30 novembre de 19h à 21h

Nous vous invitons, en solidarité avec les réfugiés et les mineurs isolés, à un temps de partage festif…
Parade musicale, poétique, danse, spectacle “50”, déambulation, lectures dessinées musicales sont au programme.

Avec les autrices et auteurs :
Raphaele Frier, Souleymane Mbodj, Cécile Roumiguière, Carole Saturno, Thomas Scotto, Kamel Zouaoui.

Les dessinatrices et dessinateurs :
Géraldine Alibeu, Magali Attiogbé, Carole Chaix, Marc Daniau, Marielle Durand, Camille Garoche - Princesse Camcam, Judith Gueyfier, Anouk Migeon, Nathalie Novi Peintre Illustrateur, Mohamed Sow, Roland Garrigue, Nathalie Novi...

Les musiciens en live, Antoine Madet, Martin Cazals,Théo Morel et Thibaut Gueriaux le performeur Aziz Boumediene et les deux comédiens, Siriki Traoré et Mohamed Kone.

 

Table ronde

Lundi 3 décembre de 12h à 13h

Comment lutter aujourd'hui?

Comment les acteurs et les actrices du monde du livre jeunesse utilisent leurs outils pour créer de l'accueil, de la solidarité et de la resistance dans une période de repli.

Présentation : Carole Chaix et Judith Gueyfier, illustratrices, Encrages.

Avec Lola Fitoussi de l’association Paris d’Exil
Magali Attiogbé, illustratrice
Ramona Badescù, autrice
Claire Sainton, bibliothécaire à Paris
Yann Patenotte, enseignant et membre du salon du livre de Grateloup

Voir les commentaires

Les sacs à dos

14 Novembre 2018, 09:28am

Publié par judithgueyfier.over-blog.com

La file d'attente pour le repas chaud offert par les bénévoles des Midis du MIE

La file d'attente pour le repas chaud offert par les bénévoles des Midis du MIE

Les sacs à dos Ils sont en file, pour attendre un repas chaud servi par des bénévoles.

Ils sont plus de 150, dans un petit jardin du quartier de Belleville.

Ils ont presque tous un sac à dos, comme la plupart des ados.

Sauf que leur sac à dos est tendu, rempli au possible, puisque c’est tout ce qu’ils ont.

Leur maison, leur bibliothèque, leur salle de bain.

Dedans on peut deviner un duvet, une brosse à dent dépasse d’une poche.

Ils ont 14, 15, 16 ans, et ils sont SDF, en dépit de la loi qui protège les enfants dans notre pays.

S. a 16 ans. Il veut étudier les sciences et le dessin, il a les yeux vifs... Ses mains tremblent légèrement quand il prend le carnet de dessin dans ses mains, il a froid. Il attend le recours devant le juge des enfants pour être pris en charge et protégé.

S. a 16 ans. Il veut étudier les sciences et le dessin, il a les yeux vifs... Ses mains tremblent légèrement quand il prend le carnet de dessin dans ses mains, il a froid. Il attend le recours devant le juge des enfants pour être pris en charge et protégé.

S. a 17 et demi. Il est parti du Bangladesh à 14 ans. Il a voyagé deux ans avant d'arriver en France. Il attend depuis 7 mois le recours devant le juge des enfants pour être pris en charge et protégé. Que va t'il se passer le jour de ses 18 ans, tellement proche? En attendant il s'émerveille en regardant les feuilles jaune d'or tomber sur le jardin.

S. a 17 et demi. Il est parti du Bangladesh à 14 ans. Il a voyagé deux ans avant d'arriver en France. Il attend depuis 7 mois le recours devant le juge des enfants pour être pris en charge et protégé. Que va t'il se passer le jour de ses 18 ans, tellement proche? En attendant il s'émerveille en regardant les feuilles jaune d'or tomber sur le jardin.

Les sacs à dos

Infos, cagnotte solidaire et coup de main ici : https://www.facebook.com/lesmidisdumie/

Pour soutenir plus largement les mineurs isolés étrangers à Paris voici quelques pistes d’associations :

TIMMY - Team Mineurs Exilés (hébergement, scolarisation, loisir)

Paris d'Exil (hébergement, scolarisation, nourriture)

Les Midis du Mie (Nourriture)

RESF (scolarisation)

InfoMIE, Adjie (assistance juridique)

Voir les commentaires

Laissez-nous étudier!

8 Septembre 2018, 11:31am

Publié par judithgueyfier.over-blog.com

Laissez-nous étudier!

Regards sur le vifs de Carole Chaix et Judith Gueyfier au rassemblement organisé par Paris d'Exil, la TIMMY et RESF devant le lycée Voltaire pour dénoncer la non scolarisation de nombreux mineurs isolés étrangers, hier, vendredi 10 septembre.

Plusieurs centaines d'adolescent se voient refuser la protection de l'Aide Sociale à l'Enfance, à qui on refuse de reconnaître leur minorité, même quand ils présentent un extrait de naissance.

Ces mineurs isolés doivent alors saisir le juge des enfants, et doivent attendre des mois avant d'avoir une audience et d'obtenir une protection.

Ils sont alors livrés à eux mêmes et à la rue.

Les associations organisent leur hébergement chez des citoyens solidaires, et des cours de français, d'histoire, d'anglais... en attendant la scolarisation de ces jeunes.

Le 10 septembre, une centaine de jeunes sont venus prendre leur cours, symboliquement, dehors, sur le trottoir au lieu de la bibliothèque.

Beaucoup de personnes venues en soutien, qui ont pu aussi prendre un cours de Bambara, Arabe ou Soninké avec les jeunes.

 

Dessin de Carole, il pleut!

Dessin de Carole, il pleut!

Rappel de la Convention internationale des droits de l’enfant, article 28/29 :

« L’école est un droit pour tous les enfants résidant sur le sol national quels que soient leur nationalité, leur statut migratoire ou leur parcours antérieur ».

Laissez-nous étudier!
Image de Carole

Image de Carole

Laissez-nous étudier!
Image de Carole

Image de Carole

Laissez-nous étudier!

Si vous voulez vous renseigner, aider, si vous pouvez héberger, même quelques jours, si vous pouvez donner des cours, contactez Paris d'Exil!

Voir les commentaires

Une matinée à l'Assemblée Nationale, débats autour de la loi Asile et Immigration.

24 Avril 2018, 16:51pm

Publié par judithgueyfier.over-blog.com

Elise Fajgeles, rapporteure de la loi.

Elise Fajgeles, rapporteure de la loi.

La loi Asile et Immigration a donc été votée au parlement le dimanche 22 avril.

Y compris avec les articles les plus controversés sur la rétention des mineurs, la télé audience (présence d’un interprète non obligatoire), le choix par l’administration d’une langue “approchante” dans laquelle serait sensé se défendre le demandeur d’asile…

J’ai mis un peu de temps à digérer la séance à laquelle j'ai assisté, à l'Assemblée Nationale.

Voilà quelques notes et croquis de ce cirque, dramatique.

Séance publique de l’examen et du vote de la loi Asile et Immigration
Vendredi 20 avril de 9h30 à 13h30

En début de séance, environ 45 députés sont présents.
Ils discutent de l’article 6 de la loi, qui prévoit la télé audience des demandeurs d’asile.

Gérard Collomb

Gérard Collomb

Il y a beaucoup d’amendement à cet article, défendus par des députés de tout bord.
A droite, on traite le ministre de l’intérieur de faux dur, à gauche, on dénonce une atteinte aux droits fondamentaux, une déshumanisation de la justice.

Une matinée à l'Assemblée Nationale, débats autour de la loi Asile et Immigration.

Sonia Krimi est la seule députée LERM à “fronder” ce vendredi matin…
Quand elle prend la parole pour exprimer son opinion sur la télé audience, Gérard Collomb lui dit : “Attention Sonia!”

Elle exprime malgré les pressions son inquiétude vis à vis de cette disposition, qui selon elle, va humilier encore un peu plus des personnes déjà soumises à beaucoup de choses indignes.

Mais attention, la qualification de frondeur.euse, ne fait pas de ces députés de grands humanistes pour autant.

Quand Sonia Krimi reprend la parole dans l’hémicycle 15 minutes plus tard, c’est pour dire à ses collègues de la majorité : "mais nous vous inquiétez pas, chers collègues, nous ferons les comptes à la fin de l'année et vous serez satisfait du nombre d'expulsés."

Elle est bien dans la ligne de tri, de contrôle et de restriction de l’accueil de sa famille politique, elle veut juste que se soit fait proprement. “Humainement”.

Dans l’ensemble, la majorité assume et défend une posture qui viserait à concilier humanité et fermeté. Humanité et réalisme économique. Pour le groupe LR, il faut être réaliste, nous n’avons pas les moyens d’accueillir au vu de notre situation économique.
L’idée que l’on puisse relativiser des acquis et des droits fondamentaux au privilège de l’économie est un principe acquis.

Tirons en les conclusions qui pourront être appliquées à tous les champs sociaux.

Un moment m’a particulièrement choqué : un amendement du Modem, pour s’assurer de la présence d’un interprète lors de la télé audience, est rejeté lors d’un vote serré à main levé. Un député FI demande un second vote avec comptage des voix, le président de séance refuse. L’amendement est rejeté, c’est tout.

Inquiétant aussi, les attaques contre les associations.
Dès qu’un député cite une association, qui n’a plus besoin de prouver son sérieux, telle que la Cimade, le Gisti ou la LDH, les députés de droite s’en prennent violemment à celles ci.
Les associations ne sont que des structures qui vivent des deniers de l’état, ne faisant que retarder et freiner la bonne marche de l'administration.

Concernant les mineurs isolés étrangers, il y a eu de nombreuses attaques, les députés LR y revenaient constamment. Ils n'auraient pas dû parler puisque non concernés par cette loi. Ces jeunes qui doivent être protégés par l'Aide Sociale à l'Enfance ont été sans cesse traités de menteurs, "ils faut faire quelques choses pour endiguer ce flot"... on voit bien la tentative de criminalisation et de sortir du droits à la protection de l'enfance ceux qui sont étrangers.

Enfin, aller à l‘assemblée permet de voir, sans le cadre de la caméra, les proximités, collusions entre différents groupes politiques. Ici, le cousinage malsain entre le groupe LR et le FN est plus qu’avéré. Les députés LR, Ciotti et Dumont en tête, ont proposé beaucoup d’amendement très dur, ont beaucoup débattu, ont raillé la loi comme étant faussement dure, se sont moqué des droits des exilés et des associations. Les députés du FN, assis justes derrières sont souriants, bras croisés, applaudissent. Le travail est fait.

Marine Le Pen et ses collègues du FN. On notera bien les sièges vides. Une soixantaine de députés sur (577) sont présents pour voter des articles touchants aux droits fondamentaux des personnes exilées.

Marine Le Pen et ses collègues du FN. On notera bien les sièges vides. Une soixantaine de députés sur (577) sont présents pour voter des articles touchants aux droits fondamentaux des personnes exilées.

Et puis il y a des choses qui ne change pas, quand un député dit “cela rappelle les heures les plus sombres de notre histoire”, Marine Le Pen et ses collègues rigolent, fort, en ajoutant “Oh la la, ça va hein”...

Mais ça on est habitué.

Le moment que je garderai en tête des débats autour de cette loi est le discours de la députée Yaël Braun-Pivet, présidente de la Commission des Lois, vu en retransmission sur LCP. Car il montre toute l’hypocrisie de la majorité présidentielle.
En ouverture de séance le lundi 16 avril au soir, elle s’est fendue d’un texte qui se voulait humaniste, poétisé même à certains endroits… “J’ai vu des enfants dessiner des naufrages…” “J’ai vu des personnes prêtes à renoncer à leurs droits au Centre de Rétention Administratif du Mesnil Amelot…” pour finir avec …”c’est pourquoi je défend ce projet de loi.”

Un projet qui justement entérine le droit d’enfermer des enfants parce qu’étrangers, qui restreints tous les droits des exilés.

Voir les commentaires

Contre l'enfermement des enfants en Centre de Rétention Administrative!

26 Mars 2018, 08:03am

Publié par judithgueyfier.over-blog.com

Contre l'enfermement des enfants en Centre de Rétention Administrative!

Lettre aux députés.

Au moment où les parlementaires sont en train de débattre de la loi Asile et Immigration qu’ils passeront au vote bientôt, il nous semble essentiel de nous faire entendre, de crier cette tribune à leurs oreilles.

Image de Magali Attiogbé pour Encrages

Image de Magali Attiogbé pour Encrages

La lettre :

Au pays des droits de l’homme, l’enfance en barbelés.

250 professionnels du monde de l'édition jeunesse s'unissent contre la loi Asile et Immigration.

Profession : auteurs·trices, illustrateurs·trices, éditeurs·trices, acteurs·trices à tous les niveaux de la littérature jeunesse.
Humeur : colère, indignation.
Raison : les conditions d’accueil des exilés, de ces femmes, de ces hommes, de ces enfants qui se réfugient en France.
Antécédents : publication et diffusion du livre “Eux c’est nous”, ventes solidaires d’illustrations originales au profit d’associations qui soutiennent les exilé.e.s, rencontres, partages, échanges partout avec les réfugiés.

Nous, professionnels de la littérature jeunesse, n’acceptons pas que l’on enferme des enfants, qu’on les contraigne à vivre dans des conditions de précarité insupportables.
Organiser des manifestations culturelles dédiées aux enfants, oui. Ignorer leurs conditions de vie, bafouer leurs droits fondamentaux, c’est non. Non et non.

Un migrant sur trois est un enfant.

Premières victimes des conflits, des changements climatiques et de nos guerres économiques, ils sont frappés de plein fouet.

Pour eux qui n’ont pas eu la chance de naître du bon côté d’une frontière, commence dès les premiers jours de leur vie, l’expérience du déracinement et de l’exil auxquels s’ajoutent, à leur arrivée sur notre territoire, le rejet et les violences administratives d’un État qui préfère fermer les yeux.

Nous vivons dans un pays où l’on en arrive à enfermer des hommes, des femmes qui n’ont rien fait d’autre que chercher à survivre, se protéger, un État qui enferme des enfants, des nourrissons.

Le 22 février dernier, le Défenseur des droits a écrit au Premier ministre pour l’alerter sur cette situation inacceptable : la France enferme des enfants en centre de rétention administrative au mépris de la Convention internationale des droits de l’Enfant.

La France a déjà été condamnée à cinq reprises par la Cour européenne des droits de l’Homme pour l'enfermement des enfants.

305 enfants étrangers ont été enfermés en métropole en 2017.

Mais ça continue…

Pays : France, en Europe
Époque : début du XXIe siècle
Lieu : centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot, près de Roissy

Le 28 février 2018, la Cimade signale une dizaine d’enfants enfermés au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot.
C'est un lieu de privation de liberté pour des gens qui n'ont commis aucun délit. Il est situé non loin des pistes de l’aéroport, des avions atterrissent et s’envolent à proximité sans arrêt dans un bruit qui ne fait qu’augmenter un stress qu’on peut facilement imaginer.

Des hommes, des femmes, des mineur.e.s isolé.e.s, de jeunes enfants, des nourrissons, des femmes enceintes, des personnes malades y sont enfermés dans des conditions très précaires et dans l’angoisse quotidienne d’être renvoyés dans un pays où ils ont été maltraités et dans lequel, bien souvent, leur liberté et leur vie sont menacées.

Les conditions de survie dans le CRA du Mesnil-Amelot sont indignes. Plusieurs tentatives de suicide ont été signalées par les personnes enfermées.

Le 21 février 2018, le gouvernement a présenté un projet de loi qui envisage de porter de 45 à 90 jours, voire 135 jours dans certains cas, la durée maximale de l’enfermement en centre de rétention.

135 jours…

La Cimade demande :

— l’inscription dans la loi de l’interdiction de l’enfermement des mineurs dans les centres et locaux de rétention
— en France comme en Europe, la réforme de l’ensemble de la politique d’immigration, afin de rompre avec une politique d’éloignement forcée et de garantir les droits et libertés fondamentales.

— La fermeture des centres et locaux de rétention et plus largement la suppression de toutes les formes d’enfermement spécifiques aux personnes étrangères.

Nous écrivons, nous illustrons, nous réalisons, nous portons des livres imaginés pour les tout-petits, pour les enfants, les adolescents.
Nous nous sentons d’autant plus concernés par ce qu’ils vivent dans ces CRA et plus généralement dans leur exil et cet accueil indigne qui leur est fait.
Nous demandons le respect de la Convention des droits de l’Enfant.
Nous demandons une protection inconditionnelle de tous les mineurs isolés étrangers sur notre territoire.
Nous appuyons les demandes de la Cimade et insistons sur l’arrêt de tout enfermement des enfants réfugiés et sur leur nécessaire protection.
Ne l’oublions pas : ces enfants, ces adolescents, sont les femmes et les hommes qui feront la société dans laquelle nous vivrons demain…
Parce qu’une politique de l’accueil et de l’asile est possible, accueillons-les comme tout humain se doit d’accueillir un autre humain.

Contre l'enfermement des enfants en Centre de Rétention Administrative!
Liste des signataires

Liste des signataires

Amis auteurs·trices, illustrateurs·trices, éditeurs.trices, bibliothécaires, membres d'associations vous pouvez vous y associer et télécharger la lettre, la diffuser, l’envoyer à votre député.

Vous pouvez aussi imprimer les affiches, les mettre dans votre librairie, vos bibliothèques, vos lieux associatifs…
(Il y a trois visuels que l’on peut afficher séparément ou ensemble).

Voir les commentaires

1 2 > >>